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Chirurgie des cicatrices : Correction chirurgicale des cicatrices

Une correction de cicatrice est une chirurgie réparatrice cutanée qui consiste à rendre plus discrète la présence de cicatrices inesthétiques sur une partie du corps. En fonction du type de cicatrice (rétractile, ulcérée, chéloïdienne), plusieurs techniques opératoires ou médicales peuvent être envisagées pour corriger son apparence (exérèse, greffe de peau, plastie locale, expansion cutanée).

Remarques :

  • Nous ne prenons plus en charge les séquelles cicatricielles de l'acné, des brulures et de traumatologie par chirurgie de la peau.
  • Des traitements de médecine esthétique comme la radiofréquence, le laser Icon, LaseMD Ultra, Keybody-Skin ou PlexR permettent d'obtenir de bons résultats pour atténuer certains types de cicatrices, notamment sur les cicatrices d'acné.

1. Les différents types de cicatrices

Une cicatrice correspond à la partie visible d’une lésion du derme. Elle fait partie intégrante du processus de guérison des tissus cutanés. Une cicatrice peut être issue d’un traumatisme (blessure) ou d’une opération chirurgicale (suite à une incision du derme). Toutes les lésions de la peau entrainent des cicatrices à l’exception des lésions les plus superficielles, qui ne touchent que l’épiderme.

Il existe plusieurs techniques non-chirurgicales pour atténuer, faire disparaître partiellement ou presque totalement une cicatrice (peeling, laser, tatouage, pommade, infiltrations, etc.). Celles-ci peuvent donner des résultats très satisfaisant sur certains types de cicatrices. Le peeling biorevitalisant PRX-T33 permet notamment d'atténuer efficacement les cicatrices déprimées récentes (cicatrices d’acné, de varicelles ou d’impétigo, cicatrices traumatiques superficielles, post-chirurgicales).

Une chirurgie cutanée est particulièrement adaptée pour corriger les cicatrices considérées comme inesthétiques en raison de leur largeur, de leur couleur, de leur absence de régularité ou de leur relief accentué ou creusé. Un traitement chirurgical est approprié pour les cicatrices qui présentent notamment les anomalies suivantes :

  • Cicatrices rétractiles : Il s’agit de cicatrices « recroquevillées » en raison d’un rétrécissement de la zone cicatricielle provoquant une traction sur les tissus cutanés. Elles forment des cordons fibreux relativement rigides et légèrement surélevés par rapport au niveau de la peau environnante. Ce type de cicatrice est souvent inesthétique et peut, dans certain cas, entrainer une gène fonctionnelle (lors de certains mouvement, par exemple).
  • Cicatrices ulcérées : Il s’agit de cicatrices particulièrement fragiles, qui peuvent faire l’objet d’écorchures superficielles susceptibles de se creuser et de s’aggraver avec le temps.
  • Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdiennes : Il s’agit de cicatrices inflammatoires, généralement douloureuses, qui présentent un relief très accentués ainsi qu’une couleur rouge. À la différence des cicatrices hypertrophiques, les cicatrices chéloïdiennes ont tendance à évoluer après la guérison de la plaie.

D’une manière générale, une chirurgie cutanée permet de corriger toutes les cicatrices considérées comme inesthétiques en raison de leur largeur, de leur couleur, de leur absence de régularité ou de leur relief.

2. Le principe d'une chirurgie des cicatrices

Il faut savoir qu’il est nécessaire qu’une cicatrice soit mature et stable pour entreprendre sa correction chirurgicale.

Le choix de la technique opératoire dépendra des caractéristiques de la cicatrice à corriger et des propriétés des tissus du patient. On peut identifier plusieurs types d’interventions.

Dans les cas les plus simples, deux gestes seront nécessaires : la cicatrice initiale sera d’abord excisée, puis une nouvelle suture sera réalisée pour obtenir une cicatrice plus discrète.

Dans de nombreux cas, l’intervention a recours à un tracé d’incision spécial, procédé visant à « briser » l’axe principal de la cicatrice initiale. La cicatrice est alors réorientée en fonction des lignes de tensions naturelles de la peau de façon à diminuer les tensions exercées sur la plaie.

Dans le cas des cicatrices très étendues, plusieurs techniques peuvent être employées ou associées pour obtenir le meilleur résultat possible :

  • Exérèse itérative consistant à effectuer l’excision de la cicatrice défectueuse en plusieurs temps opératoires de façon à permettre à la peau de se détendre.
  • Greffe de tissus cutanés prélevés sur une autre partie du corps
  • Plastie locale permettant de déplacer un lambeau de peau avoisinant la cicatrice pour recouvrir celle-ci
  • Expansion cutanée consistant à placer des ballonnets gonflables sous la peau saine adjacente à la cicatrice. Ces ballonnets sont régulièrement gonflés de façon à se distendre progressivement. Après quelques semaines, lorsque l’excédent cutané est suffisant, la peau ainsi obtenue est utilisée pour recouvrir la zone cicatricielle.
  • Lipostructure ou lipofilling de la cicatrice par injection de cellules graisseuses, permettant d’atténuer ou de combler une dépression sous la cicatrice et d’améliorer la texture de la peau en regard de la cicatrice.

3. Suites opératoires

Une correction chirurgicale est généralement réalisée sous anesthésie locale.

En fonction du type de cicatrices à corriger, l’intervention peut être réalisée au cabinet du chirurgien, lors d’une hospitalisation « en externe » (sortie après l’acte chirurgical) ou bien « en ambulatoire » (sortie le jour même de l’intervention).

Les suites opératoires d’une correction chirurgicale de cicatrice sont généralement simples et peu douloureuses. Dans les heures qui suivent l’intervention, un léger suintement rouge (sang) et jaune (lymphe) est possible. Un léger œdème (gonflement) ainsi que des ecchymoses (bleus) peuvent également apparaître.

Après l’intervention, il est normal de constater un certain inconfort ainsi qu’une sensation de tension au niveau de la cicatrice opérée. Des douleurs invalidantes sont très rares (si de telles douleurs surviennent, il convient de consulter le chirurgien).

Lors des premiers jours suivant l’intervention, il est important de ne pas solliciter la zone opératoire en évitant les mouvements susceptibles de provoquer des tensions sur la cicatrice opérée.

Le fait de ressentir des démangeaisons au niveau de la zone traitée constitue une suite habituelle de ce type d’intervention.

Tant que la cicatrice reste foncée, il faut éviter toute exposition au soleil et utiliser une protection de type « écran total ».

L’aspect définitif de la cicatrice ne peut s’apprécier qu’après plusieurs mois (parfois jusqu’à deux ans). Pendant la période de cicatrisation, il est important d’effectuer régulièrement des contrôles de l’évolution de la cicatrice pour repérer les éventuelles troubles de la cicatrisation et lui appliquer un traitement approprié.

Si dans la majorité des cas, on peut observer une nette amélioration de la qualité de la cicatrice après un traitement chirurgical, il faut considérer que la cicatrisation est un phénomène aléatoire et que la qualité de la cicatrisation est variable en fonction de l’âge, de la qualité des tissus et de la zone concernée. Malgré la maitrise technique d’un chirurgien plasticien qualifié et formé à ce type d’intervention, le processus de cicatrisation reste un phénomène imprévisible et incontrôlable.

> Fiche de la SoFCPRE "Chirurgie cutanée - Correction des cicatrices - La cicatrisation"

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Dr Cédric Kron - Chirurgien esthétique à Paris

Membre de l’Académie Nationale de Chirurgie, Ancien Interne Médaille d'Or de Chirurgie et Chef de clinique des Hôpitaux de Paris, le Dr Kron est qualifié en Chirurgie Plastique, Reconstructrice et esthétique. Il exerce son activité de chirurgien esthétique à Paris, dans un centre dédié à une prise en charge sur-mesure du visage et du corps.